Une large vallée où le Lez a divagué
Les documents anciens (Carte de Cassini 1779, cadastres « napoléoniens » 1831-1832, cartes d’état-major, archives municipales ou privées), l’atlas des zones inondables (2010), les vérifications terrain et témoignages de riverains après les grandes crues (la dernière en septembre 2014) permettent de retracer 5 anciens Lez et Lirou.
1/ Le vieux Lez de la Grange des pins : il forme la limite communale entre Prades et St Clément, même si le Lez actuel n’est plus là. Entre 1718 et 1746 le seigneur de Restinclières a repris la 1ère partie du lit de cet ancien Lez, en a fait un canal d’amenée pour le « moulin neuf » qu’il a créé. Ce canal et le moulin existent toujours (propriété privée). Ce vieux Lez a repris son cours lors de la crue de 1976, comme l’indique le repère de crue devant l’ancienne coopérative des vergers du Lez, et à l’automne 2014.
2/ Le petit Lirou : à partir de son coude au nord de Prades il traversait la plaine (actuels terrains de sport). Des enrochements au nord de Prades ont protégé les nouveaux immeubles de sa crue à l’automne 2014.
3/ Le Lez de Vaque-Morte : c’est un ancien cours du Lez, rectiligne, là où le lez actuel fait un détour. Aujourd’hui cet ancien cours se traduit nettement dans le paysage par des parcelles allongées, des fossés, et un chemin rectilignes.
4/ Le vieux Lez de Saint-Clément-de-Rivière : il fait la limite Ouest entre Prades et St Clément, alors que le Lez actuel est situé plus à l’Est. Aujourd’hui il ne reste de ce vieux Lez, pour sa partie aval, qu’un petit fossé suivi par un chemin. La crue de 2014 a repris cet ancien cours et a laissé des galets et branchages, et a fait quelques dégâts dans les vignes.
5/ Le vieux Lez de Prades-Sud : cet ancien bras du Lez est encore bien visible, sous la forme d’une petite forêt galerie. Coexistant avec le cours actuel du Lez il créait une île. L’ancien chemin direct de Montferrier à Prades devait-il le franchir par deux ponts de bois, chacun sur un bras. En 1716 une crue les a emportés. L’on a préféré construire en aval de l’île le pont de pierre dit « de Montferrier ». Il existait un moulin sur ce bras du Lez. Il n’en reste que quelques pierres. Ce bras a été bouché par une solide digue en bel appareil régulier, sans doute au début du 19e siècle.