Le contraste entre les reliefs calcaires anciens et la dépression Lez / Lirou
Durant le Jurassique et le Crétacé inférieur, entre -200 et -130 millions d’années, le secteur a été recouvert par un océan. Selon l’éloignement de la côte, des formations de marnes ou de calcaires plus ou épaisses et dures se déposent. Ils forment l’armature du massif du Pic Saint-Loup et des plateaux des Causses.
A partir du Crétacé supérieur, un régime continental s’instaure sur notre territoire. Des dépôts de bauxite et de marnes à dinosaures (Crétacé supérieur, à partir de 80 Ma), de marnes ligniteuses (Eocène inférieur vers -55 Ma) et de calcaires lacustres (Eocène moyen vers -45 Ma) se déposent successivement.
Vers -40 Ma (limite Eocène-Oligocène), la région subie une intense poussée venant du Sud : l’Ibérie dérive vers le Nord. Il en résulte les plissements pyrénéo-provençaux dont le Pic Saint-Loup est un témoin. Puis, autour des nouveaux reliefs, des roches provenant de leur érosion s’accumulent dans des dépressions de faible profondeur à l’Oligocène. Parfois, des vertébrés fossiles permettent de les dater avec précision.
Vers -30 Ma, le golfe du Lion s’ouvre suite à la dérive de la Corse et de la Sardaigne vers le Sud-Est (ces 2 îles occupaient l’espace pyrénéen entre le Cap Cerbère et les Maures). Cette ouverture a provoqué la formation de failles distensives de direction NE-SW et explique la présence de semi-grabens (zones basses dissymétriques) entre Montpellier et le Pic Saint-Loup. Le Lez emprunte un de ces couloirs.
Enfin, entre -7 et -5 Ma (fin du Miocène), le niveau de la Méditerranée s’abaisse de 2000 m après la fermeture du détroit de Gibraltar! Près de la côte actuelle, l’érosion est intense, les rivières deviennent des torrents et le Lez creuse ses gorges. Lors de la réouverture du détroit de Gibraltar, le niveau de la mer remonte et les alluvions amenées par les fleuves reconstruisent la plaine côtière.