Un paysage marqué par le feu, un risque permanent
Dans les paysages de la forêt de Clapiers et du bois de Baillarguet l’empreinte du feu est partout présente. Aux abords du belvédère, en 2008, un incendie a parcouru une vingtaine d’hectares, menacé des habitations… et dégagé la vue panoramique actuelle.
A un kilomètre au Nord-Est, une stèle salue la mémoire d’un jeune pompier volontaire mort en 1981 en luttant contre un feu très violent (50 hectares brûlés). Suite à ce drame, l’ONF a procédé entre 1983 et 1987 à des travaux de protection : plantations en rangs serrés d’une dizaine d’hectares de pin pignon et de cèdre, plus résistants au feu que le pin d’Alep, réseau de pistes en partie bordées de micocouliers (il en reste quelques-uns !), et régulièrement débroussaillées, installation de citernes, et de la tour de guet.
L’abondance du pin d’Alep (spontané, mais aussi planté au début du 20ème siècle) et du chêne kermès est caractéristique d’un espace régulièrement parcouru par le feu.
La croissance urbaine à Clapiers (4 hectares bâtis vers 1960, plus de 200 maintenant) s’est d’abord portée sur la zone boisée du Bois du Prieur, mais à partir de 1980, du fait de la volonté des élus, et de l’évolution de la législation, on construit uniquement sur les anciens bassins agricoles ; le risque du feu pour les habitations est donc plus limité, mais le feu reste un enjeu majeur.
La croissance de la biomasse inflammable, le manque d’entretien et la fréquentation créent toujours un risque important, que le changement climatique ne peut qu’accroître. Les communes réalisent des opérations de débroussaillage et d’élagage, dont le coût élevé limite l’ampleur.
A Clapiers, un Comité Communal des Feux de Forêts (CCFF) a été créé dès 1984. Ses bénévoles informent la population, surveillent le massif en période estivale et peuvent apporter une aide logistique aux pompiers en cas de feu.